La nuit des chauve-souris,
j’entends mon père qui chante...
Je me lève, sans précipitation.
Je renifle,
son odeur flotte et je la reconnais.
Je descends les marches, une à une
et dans le fauteuil
de nouveau il est là, avec sa guitare sèche.
Son corps ne me semble plus froid
C’est mon père, il se tient là.
Ses yeux sont rouges,
il m’aperçoit, il rit.
Il recommence à jouer.
Au plafond, des dizaines de chauve-souris se suspendent.
Elles gigotent au rythme des accords
et tous ensemble,
Nous nous mettons à chanter
des rengaines de hippie...
Julie Cayeux
Traction-Brabant n°93 https://traction-brabant.blogspot.com/
Revue L'air de Rien n°3 https://www.editionsdelaigrette.com/revue-l-air-de-rien
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